
Crise régionale : le Rwanda accuse la MONUSCO de partialité
Le gouvernement rwandais a accusé la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO) de manquer à son devoir de neutralité, l’accusant d’avoir pris parti en s’alliant avec les FDLR.
La MONUSCO, présente en RDC depuis plus de 20 ans, a pour mandat de protéger les civils et de soutenir les efforts de paix dans l’Est du pays, en proie aux violences des groupes armés, dont le M23 et les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda).
Cependant, les relations entre Kigali et la mission onusienne restent tendues. Le Rwanda soupçonne la MONUSCO de se rapprocher des FDLR, considérés par Kigali comme une menace directe à sa sécurité nationale.
Selon un communiqué cité par Actualite.cd :
« La MONUSCO a failli à son mandat de neutralité en s’alignant de manière tacite avec les FDLR. Cette posture va à l’encontre des principes qui justifient sa présence en RDC. »
De son côté, Kinshasa et les responsables onusiens nient toute collusion, affirmant que la mission reste fidèle à son mandat de stabilisation et de maintien de la paix.
Enjeux
- Risque d’une escalade diplomatique entre Kinshasa, Kigali et les Nations Unies.
- Fragilisation du processus de paix déjà compromis par les affrontements entre le M23 et les FARDC.
- Défi pour la MONUSCO, dont le retrait progressif est déjà en cours, face à de nouvelles accusations de partialité.
Un débat pourrait être ouvert au Conseil de sécurité des Nations Unies pour clarifier le rôle de la MONUSCO et répondre aux inquiétudes du Rwanda.