
Jean-Marc Kabund réagit à la main tendue de Tshisekedi à Kagame : « Dites-moi que ce n’est pas vrai… Si cela l’est, dans quoi sommes-nous ? »
L’ancien président intérimaire de l’UDPS et ex-allié du Chef de l’État, Jean-Marc Kabund, a vivement réagi à la main tendue de Félix Tshisekedi à Paul Kagame, président du Rwanda. Sur un ton indigné, il a exprimé sa stupeur et son incompréhension, estimant que ce geste politique serait une trahison morale envers les Congolais victimes des violences dans l’Est du pays.
Dans une publication devenue virale sur les réseaux sociaux, Jean-Marc Kabund, président du parti Alliance pour le Changement (A.Ch), a réagi aux récentes déclarations de Félix Tshisekedi, qui a évoqué une possible réconciliation diplomatique avec son homologue rwandais Paul Kagame, dans le cadre des efforts régionaux de paix.
« Dites-moi que ce n’est pas vrai, ce que je viens d’entendre. Si cela l’est, dans quoi sommes-nous ? », a-t-il écrit.
Cette phrase, brève mais lourde de sens, traduit le désarroi et la colère politique d’un opposant qui voit dans cette ouverture une atteinte aux principes de souveraineté nationale et de justice envers les victimes des guerres répétées à l’Est.
Le président Félix Tshisekedi a récemment réaffirmé, lors d’une réunion diplomatique, sa volonté d’apaiser les tensions entre la RDC et le Rwanda, malgré les différends liés à la crise du M23 et à l’ingérence militaire rwandaise.
Cette position s’inscrit dans le cadre du processus de Washington et de Luanda, encouragé par plusieurs partenaires internationaux.
Toutefois, cette approche divise profondément l’opinion publique congolaise :
certains y voient une stratégie de paix et de réalisme diplomatique,
d’autres, comme Jean-Marc Kabund, y perçoivent une fragilisation de la dignité nationale.
Jean-Marc Kabund, aujourd’hui figure de l’opposition, a réaffirmé à plusieurs reprises sa désapprobation de la politique extérieure du régime Tshisekedi, qu’il accuse d’« incohérence et de faiblesse » face aux agressions répétées du Rwanda.
« Comment peut-on tendre la main à un pays qui continue de soutenir ceux qui tuent nos frères à l’Est ? », a-t-il martelé lors d’une récente intervention politique.
L’opposant estime qu’un dialogue sans justice équivaut à une capitulation morale.





