
Processus de Washington : la RDC refuse une intégration économique sans restauration complète de la paix (Patrick Muyaya)
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a affirmé ce mardi que la République Démocratique du Congo ne saurait adhérer pleinement au processus d’intégration économique de Washington tant que la paix et la sécurité ne seront pas totalement rétablies sur son territoire. Une déclaration qui réaffirme la position ferme du gouvernement face aux discussions régionales en cours.
Lors d’un point de presse à Kinshasa, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, a rappelé que toute coopération économique internationale doit reposer sur un socle de stabilité sécuritaire.
« La RDC ne peut envisager une intégration économique véritable que lorsque la paix sera totalement restaurée. Nous ne pouvons pas parler d’échanges commerciaux pendant que des Congolais continuent de fuir leurs villages à cause de la guerre », a-t-il déclaré.
Cette réaction intervient dans le cadre du Processus de Washington, une initiative diplomatique soutenue par plusieurs partenaires internationaux visant à renforcer la coopération économique et sécuritaire dans la région des Grands Lacs.
Le gouvernement congolais estime que l’intégration économique régionale, sans paix durable, risquerait d’accentuer les déséquilibres et de fragiliser la souveraineté du pays.
« Il ne peut y avoir de développement sans sécurité. La priorité de la RDC reste la pacification totale de son territoire, en particulier dans l’Est du pays », a insisté Patrick Muyaya.
Kinshasa plaide ainsi pour un processus équilibré, fondé sur :
- le respect de la souveraineté territoriale,
- la coopération économique équitable,
- et la solidarité régionale véritable.
Cette déclaration survient alors que la RDC continue de faire face aux violences des groupes armés, notamment le M23 et d’autres milices opérant dans le Nord-Kivu et l’Ituri.
Malgré les efforts diplomatiques engagés à travers les processus de Luanda, Nairobi et Washington, la situation reste tendue dans plusieurs localités.
Le gouvernement congolais estime que la communauté internationale doit prioriser la neutralisation des groupes rebelles avant toute discussion sur des accords économiques régionaux.





