
Retrait annoncé du M23 à Uvira : les États-Unis évoquent l’absence de preuves crédibles
Alors que l’AFC/M23 affirme avoir entamé son retrait d’Uvira, dans l’Est de la RDC, les États-Unis disent ne disposer d’aucune preuve crédible confirmant cette annonce et renforcent la pression diplomatique sur le Rwanda.
Retrait annoncé du M23 à Uvira : les États-Unis évoquent l’absence de preuves crédibles
Kinshasa, décembre 2025 – Le mouvement rebelle AFC/M23 a affirmé, mercredi soir, avoir entamé son retrait de la ville d’Uvira, dans l’Est de la République démocratique du Congo. Une annonce accueillie avec prudence par la communauté internationale, notamment par les États-Unis, qui estiment ne disposer à ce stade d’aucune preuve crédible confirmant ce retrait sur le terrain.
Selon des responsables américains, la situation sécuritaire à Uvira reste suivie de près et aucune évolution significative n’a encore été constatée permettant de corroborer les déclarations du mouvement rebelle. Washington souligne que les annonces publiques doivent être suivies d’actes concrets et vérifiables, notamment le retrait effectif des combattants et la cessation des hostilités.
Parallèlement, les États-Unis ont indiqué accentuer la pression diplomatique sur Kigali, accusé de soutenir le M23. L’administration américaine réaffirme sa position selon laquelle toute implication extérieure dans le conflit compromet les efforts de paix et la stabilité de la région des Grands Lacs.
Réagissant à cette situation, Olivier Nduhungirehe, ministre des Affaires étrangères du Rwanda, a déclaré que son pays restait engagé dans les discussions diplomatiques. « Le Rwanda est toujours en contact avec le médiateur américain pour trouver une solution à cette crise, et nous allons continuer à discuter avec la partie américaine », a-t-il affirmé lors d’une intervention au Journal de l’Afrique.
Cette séquence intervient dans un contexte marqué par des efforts diplomatiques intensifiés, notamment après la signature récente de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington. Toutefois, sur le terrain, la réalité sécuritaire demeure fragile, et les autorités congolaises comme leurs partenaires internationaux insistent sur la nécessité d’actions concrètes pour garantir la protection des civils et le rétablissement durable de la paix dans l’Est du pays.
La situation à Uvira reste donc sous haute surveillance, alors que la communauté internationale attend des preuves tangibles d’un retrait effectif des forces rebelles et d’une désescalade réelle du conflit.





